Mark Zuckerberg annonce un futur de la publicité automatisé par l’intelligence artificielle. L’IA génère les contenus publicitaires, le ciblage et l’analyse des résultats. Meta serait désormais mieux placé que les annonceurs eux-mêmes pour déterminer les bonnes audiences grâce à l’IA.
Mark Zuckerberg patron de Meta, maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, annonce une réinvention du modèle publicitaire, rendue possible par les capacités de l’IA générative. Il confie sa vision au Podcast Stratechery, publié le 1er mai dernier. Le dirigeant imagine un système où une entreprise pourrait confier à Meta un objectif commercial et un budget sans avoir à produire de contenu ni définir de ciblage.
Une redéfinition de la publicité
L’IA se chargerait alors de tout, c’est à dire la création des publicités, la sélection du public et l’analyse des résultats. Pour Mark Zuckerberg, cette automatisation totale constitue une « redéfinition de la publicité » et pourrait faire croître la part de la publicité dans le PIB mondial. Le processus serait si fluide que les entreprises n’auraient plus qu’à connecter leur compte bancaire, et laisser l’IA générer des ventes mesurables.
“L’entreprise peut simplement dire : ‘Voici le résultat commercial que je souhaite, voici ce que je suis prêt à payer”
Meta verrait ainsi mieux la cible que l’entreprise. « Fondamentalement, nous pensons qu’à ce stade, nous sommes tout simplement plus aptes que vous à trouver les personnes susceptibles d’être intéressées par votre produit. Voilà donc ce qui compte » poursuit-il.
Une suggestion de l’annonceur est toujours possible
La fourniture de contenu publicitaire par les annonceurs est toujours possible. « Évidemment, ils pourront toujours nous proposer une suggestion ou nous présenter le contenu créatif qu’ils souhaitent, surtout s’ils veulent vraiment le mettre en pratique. Mais en général, on arrive à un point où vous venez nous voir, vous nous expliquez votre objectif, vous vous connectez à votre compte bancaire, vous n’avez plus besoin de contenu créatif, de ciblage démographique, ni de mesure, si ce n’est de pouvoir lire les résultats que nous obtenons » présente le dirigeant.
“Je pense que ce sera énorme, je pense que c’est une redéfinition de la publicité”
De plus, les IA produisent déjà des contenus publicitaires à la pelle. Mais comme le pointent beaucoup d’experts, de tels contenus risquent de lasser le consommateur. On reconnaît très vite l’outil employé tel que Midjourney ou Adobe. Cela supprime tout étonnement face au message publicitaire, en produisant des contenus au kilomètre et qui ne retiennent pas l’attention. L’absence d’étonnement était ainsi le risque souligné par Georges Mohammed-Chérif, patron de l’agence de publicité Buzzman, lors du récent événement MKIA de Maddyness, le 29 avril dernier.